Izirio

Histoire

"Tu es le deuxième, non ?"

Avez-vous des rêves ? Moi oui, des rêves où je nais quelques minutes plus tôt, où je chope le titre de prince héritier, et où mon frère s'étouffe dans sa rage et son dégoût, mais quand je me réveille, je ne vois que les murs, vides, sans émotions malgré les babioles qui l'orne, et je me rappelle ma naissance, enfin, ce qu'on m'a dit de ma naissance, quand on me disait que même si je ne gouvernerais jamais, j'étais un beau et gentil dragonnet, alors je m'en suis servit, de ce désastre qu'on appelle ma naissance, pour faire pitié, pour paraître mignon et compatissant, comme un bon petit que tout le monde aime, j'avais l'attention que je désirais et j'ai finit par aimer mon frère qui m'avait volé mon destin, rapidement, on s'est rapprochés, en cherchant peut-être à oublier le malheur, et notre sœur par la même occasion, je ne me rendait pas encore compte de ce qu'il avait, ce qu'il m'avait pris en naissant. Ma rancœur ne s'était pas encore éveillée, et le petit moi ne cherchais que de l'amour et une famille.

"Il faut vous entraîner pour faire de bons souverains, enfin, pour que Zhar fasse un bon souverain, Izirio toi tu doreras notre réputation "

La haine, avait bouilli dans mes veines, mon cœur battait à toute allure, non seulement Zhar était jugé comme meilleur, mais il l'était aussi, avec sa taille, il me battait au entraînement, à TOUS les entraînements, je lui disait que je m'en fichait, qu'il valait plus à mes yeux que son rôle futur, mais je ne pensais qu'à enfin le battre, les envies de meurtres me venait à l'esprit, et Père en rajoutait une couche en lui parlant seul à seul, de trucs importants, sans moi, mon esprit qui lui était supérieur, ils me laissaient de côté avec ces maudits professeurs, inutiles, faibles, qui ne valaient rien, et je ressassait sans cesse, mes sombres pensées, me demandant si c'était de ma faute, avant de comprendre, ce n'était pas de ma faute, c'était celle de Zhar, de ce traître qui osait se prétendre mon frère, je me montrait gentil, je lui cachait mon caractère, et il n'y voyait que du feu, aveuglé par ses bonnes intentions à la noix.

"Ils ne sont pas comme nous, tu le sais, hein ?

Puis le temps devint long, je m'ennuyais, Zhar avec Père, et moi comme d'habitude, seul, ou presque, une servante était assise non loin, jeune, à peu près mon âge, elle me regardait bizarrement, j'étais propre, comme toujours, alors pourquoi me dévisageait-elle ? Quand elle comprit que je l'avais vue, elle détourna le regard, c'était étrange, je compris à ce moment là que j'avais un nouveau pouvoir, celui de faire tourner la tête aux dragonnes, alors je l'approcha, et je commença à parler, en faisant attention à mes paroles, pour ne pas la brusquer, et de rencontre en rencontre, elle devint plus ouverte quand je lui parlais, plus collante aussi, mais ça m'amusais de la voir me désirer alors qu'elle n'était qu'un insecte, mais mon petit jeu dû prendre fin lorsque Père remarqua que je faisait exprès de l'attirer plus près de moi à chaque fois, sans pour autant remarquer que je me fichais éperdument d'elle, alors il m'entraina pour la première fois dans une conversation "sérieuse" en seul à seul, j'étais ravi, mais il voulait juste que j'arrête, tuant dans l'œuf toute distraction, dommage. Mais tant pis, il y a tant d'autres dragonnes.